Regardez la déclaration des avocats et de Karfa Diallo à l’issue du délibéré rendu le 14 janvier par le tribunal de Bayonne.
Selon les avocats, Colette Capdevielle et William Bourdon « Ce jour, le tribunal correctionnel de Bayonne a relaxé Karfa Diallo, accusé de rébellion envers les forces de l’ordre. Les soussignés saluent cette décision qui met en échec la tentative de criminalisation de l’action militante et antiraciste de leur client.Ils persistent à considérer que ces poursuites n’avaient aucunement lieu d’être, alors au surplus que Karfa Diallo a été victime d’une intervention policière aussi brutale qu’injustifiée. Ils attendent désormais que la plainte déposée pour violences policières soit traitée avec célérité et en prenant compte cette décision de relaxe. »
Pour Karfa Diallo : « Tout d’abord satisfaction à l’endroit de la justice qui a envoyé un message clair qui consiste à dire que la police française a des droits mais aussi qu’elle a comme premier devoir le respect des libertés associatives. C’est une sanction de cette culture de la scénarisation du délit de rébellion par la police lorsqu’une interpellation se passe mal. Soulagement personnel de sortir de cette épreuve pour passer au dossier de fond qui porte sur la question du racisme systémique à l’oeuvre à Biarritz où la complicité municipale valide les clivages racistes et les clichés misogynes sur l’espace public. Très prochainement, le tribunal administratif devra se prononcer sur le recours que nous avons déposé en décembre pour l’annulation des délibérations municipales qui ont donné à ce quartier l’appellation « la négresse .Honneur et gratitude à l’endroit du comité de soutien qui s’est constitué sous la direction de Patrick Serres et de toutes celles et ceux qui n’ont cessé de nous soutenir tout au long de cette affaire !Au premier rang desquels les avocats Colette Capdevielle et William Bourdon mais aussi les bordelais Cheikh Tijaan Sow et Philippe Barre et le biarrot Galery Gourret. La lutte continue ! »
Une réponse
Formidable nouvelle.
Heureux et soulagé pour M. Diallo.
La justice véritable a passé celle que prônaient Hugo et Jaurès, celle qui me motive en tant que français et me rend fière de l’être devenu.