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LONDRES – Le maire Sadiq Khan soutient un Musée à la mémoire de l’esclavage des noirs

2eme plus grand port négrier européen, après Liverpool, la ville de Londres a armé 2700 navires qui ont déporté un peu plus d’un million de captifs africains.

En réponse au rapport de la New Fabian Society, ce lundi, le maire de Londres a approuvé les propositions concernant la création d’un musée britannique de l’esclavage à Londres afin de lutter contre le racisme moderne.

La New Fabian Society, think tank de la gauche, affirme dans son rapport qu’un tel musée pourrait aider à lutter contre la discrimination à l’encontre de la population noire de Londres en remettant en question des siècles d’infériorité raciale.

Pour Sadiq Khan, engagé dans une campagne pour un deuxième mandat, une telle proposition est non seulement juste et bienvenu mais «Il est juste et juste que tous les Londoniens se retrouvent dans le récit officiel et que leur histoire soit reflétée dans les musées et les institutions culturelles de notre ville. »

« En apprendre davantage sur la nature inconfortable de notre ville et sur le rôle de notre nation dans la traite transatlantique des esclaves peut servir à approfondir notre compréhension du passé et à renforcer notre engagement à lutter contre le racisme et la haine sous toutes ses formes.« 

Pour l’homme politique noir et ancien adjoint au maire de Londres, Lee Meta Jasper, « rien ne pourra se faire sans la communauté noire » et de s’étonner que ce Musée de l’esclavage soit « proposé par une organisation blanche à un maire asiatique. Qu’est-ce qui ne va pas avec cette déclaration?  »

L’activiste anglais d’origine nigérianne, Toyin Agbetu, qui avait perturbé les commémorations de 2007 marquant le 200e anniversaire de l’abolition en signe de protestation contre le refus de présenter ses excuses pour l’esclavage ou de commémorer la résistance du peuple africain, a également donné son soutien à cette idée, à condition que ce soit fait correctement.

Agbetu, de l’organisation de défense des droits de l’homme Ligali, basée en Grande-Bretagne, a déclaré: «Sans reconnaître la douleur et le traumatisme causés par l’esclavage, il existe une amnésie collective. Je suis définitivement en faveur de quelque chose qui ressemble à un musée, mais cela doit se faire de manière à ne pas simplement réduire l’ensemble de l’histoire africaine à une histoire de victime. ”

https://www.theartnewspaper.com/news/london-slavery-museum-plan-garners-praise-and-criticism

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