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BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

PARTENAIRE de la Quinzaine « le Clown Chocolat à Bordeaux » – 1 au 14 février 2016

Avec l’asso Pourquoipas33, plusieurs manifestations pour mettre en lumière un des premiers grands artistes d’ascendance africaine de France.

Évoquée par le Bordeaux Nègre et retranscrite le 3 février par un biopic sous la peau de l’acteur Omar Sy, la figure du Clown Chocolat, de son vrai nom Raphael Padilla, fait partie de la longue lignée des figures afro-descendantes de Bordeaux.

Sa vie qui est loin d’être un conte de fées illustre la dure condition des anciens esclaves dans la France du début du 20ème siècle.

Issu d’une famille africaine réduite en esclavage et déportée à Cuba, Padilla devient orphelin et est vendu à l’âge de 8-10 ans comme garçon de ferme pour la mère d’un marchand portugais près de Bilbao. Vers 14 ans, il s’enfuit, vivant de petits métiers. Le célèbre clown blanc Tony Grice le découvre végétant sur les quais de Bilbao, impressionné par sa force physique et ses talents de danseur. Il en fait d’abord son domestique et homme à tout faire puis son partenaire dans certains de ses numéros. Surnommé Chocolat, il se fait d’abord remarquer dans un numéro où il chevauche une mule incontrôlable, finissant toujours par l’expulser hors de la piste. Arrivé au Nouveau Cirque de Joseph Oller à Paris en 1886, il fait ensuite équipe pendant une vingtaine d’années avec le clown blanc George Footit (1864-1921). Tous deux connaissent un grand succès en imposant un duo comique entre un clown blanc autoritaire et un auguste noir souffre-douleur. Leur contrat au Nouveau Cirque en 1905 n’est pas renouvelé, l’affaire Dreyfus ayant eu pour conséquence de politiser les questions raciales. Leur carrière commune connaît alors son apogée aux Folies-Bergère. Ils se séparent en 1910, pour poursuivre chacun, sans grand succès, une carrière en solo. Chocolat sombre dans l’alcoolisme et finit sa vie dans la misère à 49 ans en travaillant dans la troupe du cirque Rancy de Bordeaux. Il a été inhumé dans la partie réservée aux indigents du cimetière protestant de Bordeaux, carré M, rangée 7, numéro 22.
(Source : Wikipedia)

Mémoires & Partages fidèle à son investissement sur les héritages africains de Bordeaux salue le travail remarquable effectué par l’asso Pourquoipas33 menée par le clairvoyant Jean-Pierre Lefevre et s’associe à cette quinzaine par plusieurs rencontres. Autant de moments de se souvenir pour comprendre l’actualité contemporaine et les contributions des afro-descendants pour une société de liberté, de justice et de fraternité plus que jamais nécessaire.

Du 1er au 14 Février 2016

  • Cérémonie commémorative de la 1ere abolition de l’esclavage, 4 février sur les quais des Chartrons
  • Exposition peinture : Michel Lemaître (et encore sous réserve, la participation de la Galerie Kalao de Bilbao)
  • Exposition photographiques : Malie Létrange, Visages du Monde, Alin Sitoé Diallo, Bord’Africa, les descendants, Les bédouins du Néguev
  • Sculptures : Régis Pedros
  • Visite du Bordeaux Nègre par l’association Mémoires et Partages
  • Musique : Chorale Afro Cubaine, de l’Ormée, d’Oblik Solution
  • Conférence de Karfa Diallo sur les personnalités Afro-caraibéennes qui ont marqué l’histoire bordelaise
  • Conférences débats dédicaces autour du livre auront lieu pendant cette quinzaine : Bénédicte Rivière (livre sur Chocolat sortie le 15 janvier) y sera à l’honneur, mais aussi Cheikh Sow, musicien, écrivain, conteur africain, , André Rosevègue, Dominic Rousseau, Mireille Fanon Mendès France, Olivier Le Cour Grandmaison, l’Empire des hygiénistes, Abdourahmane Ndiaye économiste (liste en cours)
  • Animations dans les cinémas Gaumont Talence, UGC et Utopia autour de la sortie du film le 3 février

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