Lancé en 2022, Francofolivres est « un salon littéraire de proximité, à Bordeaux, ouvert à tous et à toutes. Féru-e-s, ou pas, de lecture nous invitons le plus grand nombre à venir découvrir ou redécouvrir des auteur-rice-s, de romans, de nouvelles, de recueils de poésie, de pièces de théâtre…» Clarisse Gomis, secrétaire générale de Mémoires & Partages
L’édition 2023 rend hommage à la romancière Anne-Marie Garat, décédée le 26 juillet 2022, auteure de Humeur noire sur l’histoire de l’esclavage à Bordeaux et marraine du projet de Maison contre les esclavages. En présence de membres de sa famille, des textes de ces différents ouvrages seront lus pour ce Francofolivres.
Anne-Marie Garat a été Prix Femina et Renaudot. En savoir plus sur Anne-Marie Garat : Anne-Marie Garat et Karfa Sira Diallo, la force des mots pour accepter notre histoire – Prologue, l’e-media d’ALCA | ALCA Nouvelle-Aquitaine (prologue-alca.fr)
Dans l’intimité du théâtre l’Inox, Francofolivres fait lire et entendre des textes connus ou inconnus, du plus grave au plus léger, et discuter/échanger avec des auteur-rice-s qui ont des choses à dire, à partager. Donner l’envie de lire, de découvrir différents univers.
Sous forme d’échanges, de discussions avec chaque auteur-rice d’un livre sur son univers, ses inspirations, son travail. Discussions ponctuées par des lectures d’extraits de leurs textes par des enfants et des adultes. A l’issue des échanges, dédicaces des livres par les auteur-rice-s.
Un espace sera aménagé (entrée de l’Inox) avec 1 table pour chaque invité-e- et leurs livres pour les dédicaces.
Cette année, 4 auteur.e.s nous font l’honneur de leur participation :
ADELAÏDE MUKANTABANA : « APAISER LA MÉMOIRE. Conversation avec mon frère Jean ». Février 2022. Editions L’harmattan. Préface Bruce Clarke.
Ce texte va bien au-delà d’un témoignage, puisqu’Adélaïde Mukantabana, avec un rare talent, arrive à évoquer les siens. En ce « pays aux mille collines » revivent pour nous sa famille massacrée et surtout son frère chéri, Jean, celui qui sut toujours la guider, la protéger, aiguiser sa sensibilité et sa lucidité.
Adélaïde Mukantabana a publié, en 2016, L’innommable, Agahomamunwa, chez L’Harmattan. Membre fondatrice de l’association Ibuka/Souviens-toi- France, elle est actuellement présidente de Cauri, une association pour la mémoire du génocide perpétré contre les Tutsi, domiciliée à Bègles. Elle est aussi adhérente à Femmes solidaires Dordogne.
MOHAMED JAMAÏ : « La magie des Arènes bleues ».
Il s’agit d’une biographie retraçant son parcours personnel et professionnel, riche d’expériences, d’enseignements et de rebondissements. Il partage ses expériences pour qu’elles puissent servir aux plus jeunes, notamment ceux issus des quartiers populaires.
Plus de quarante ans d’engagement sportif et social, il a fondé l’USSAPS Boxe à Pessac. Mohamed JAMAÏ est un éducateur sportif dans un club de prévention, membre du comité directeur de la fédération française de boxe, président national des entraîneurs de boxe, 1er vice-président du comité régional de la nouvelle Aquitaine de boxe.
ADAMA SISSOKO : « L’Insignifiante ». 2019. La Kainfristanaise.
L’Insignifiante est, avant toute chose, le récit d’une jeune femme animée par un désir d’être et une furieuse soif de vivre. Elle choisit de s’inventer en abordant de front les obstacles qui se dressent sur son chemin. Plutôt que d’attendre devant les portes fermées de son rêve français, elle décide de tenter son American dream Roman d’apprentissage, L’Insignifiante est aussi le récit inspirant d’une jeunesse en quête d’avenir et en lutte pour une place décente dans un monde qui n’est pas encore tout à fait prêt à l’accueillir.
Dans une écriture vivante et dynamique, l’auteure projette son regard sur la société américaine, son rapport au travail, sa culture. Sa vie en marge des hôtels oscille entre road trip et histoires d’amour, rêves et désillusions. Ces expériences confrontent la jeune femme à elle-même, à son histoire, ses valeurs, son identité française de fille d’immigrée.
Adama Sissoko est née à Nanterre en 1986. Après ses études en école de commerce, elle entame une carrière dans l’hôtellerie de luxe aux USA et en France. Par la suite, elle s’envole au Japon pour devenir professeure d’anglais. De retour en France, elle devient, entre autres, conférencière dans des écoles hôtelières. Passionnée de lecture, d’écriture et de théâtre, elle a été présidente de l’association DraMad qui a pour but de populariser le théâtre en banlieue. Elle vit aujourd’hui en Suède.
EDEM NTSUKPUI : « Jardin d’Edem », Slam-Poésie, 17 mars 2023. Hello Editions.
Jardin d’Edem est le recueil d’un slameur dont l’écriture allie métaphores et jeux de mots. Écrits entre Lomé et Bordeaux, les textes qui le composent portent sur diverses thématiques. Avec eux, Edem nous entraine dans un jardin où tout est vers. Dans ce jardin, Edem est un virtuose qui taille ; mieux, qui cultive les mots. Après quoi, il les utilise… pour écrire ? Non, pour faire de la magie. Edem est un véritable magicien des mots ! Du reste, la plupart des textes de ce jardin ont été produits dans l’intention d’être slamés. Les éditer est une manière de leur donner une autre vie. Le lecteur pourra avec des QR codes associés à certains de ces textes, visualiser des vidéos où Edem les performe.
Originaire du Togo, Edem NTSUKPUI découvre le slam en 2008. Par son style mêlant métaphores et jeux de mots, il se distingue très vite dans le milieu slam de son pays et bien au-delà. Il devient d’ailleurs organisateur et animateur d’ateliers d’écriture et de soirées mensuelles de slam. En 2016, Edem remporte la finale de la zone Afrique de l’Ouest pour le championnat francophone de slam. Cette victoire lui a permis de représenter toute cette partie du continent au Mans. Il a également participé à des festivals de slam dans d’autres pays, au Bénin et en Belgique notamment. Edem vit désormais en France, et il continue de performer ses textes ou de se produire en concert. Jardin d’Edem est son premier recueil de slam-poésie.