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LA GUERRE CACHÉE DU CAMEROUN – L’appel pour la réparation !

Assassiné le 13 septembre 1958, Ruben Um Nyobè reste une figure centrale du combat décolonial et de la lutte pour la démocratie et la justice au Cameroun, en particulier et en Afrique.

Par la voix d’Emmanuel Macron, la France a reconnu, officiellement en aout 2025, avoir mené « une guerre » au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après 1960.

Parce que sa mémoire incarne à la fois une résistance politique radicale et un idéal de société plus juste, au-delà du simple combat pour l’indépendance, le Festival Climax, le réseau Mémoires & Partages lance l’appel pour la réhabilitation du militant anticolonialiste Ruben Um Nyobe.

Symbole central de la guerre coloniale camouflée, Um Nyobè a dirigé l’UPC (Union des Populations du Cameroun),qui demandait l’indépendance totale et immédiate du Cameroun.

Son assassinat en 1958 par l’armée française, son corps enterré en secret et l’interdiction de prononcer son nom sont des preuves directes de cette politique d’effacement. Sa vie et sa mort sont des faits incontournables : on ne peut raconter cette guerre sans évoquer l’homme qui en était le leader politique le plus connu.

RÉPARATION !

La mémoire d’Um Nyobè oblige à ne pas réduire cette reconnaissance à un geste symbolique : elle appelle aussi à examiner les responsabilités, les réparations possibles et l’impact durable du conflit sur la société camerounaise.

Si l’on veut que la reconnaissance soit sincère, elle doit inclure les noms, les visages et les causes de ceux qui ont mené la lutte.

A l’heure où le Cameroun affronte une nouvelle crise électorale et politique, cet événement vise à soutenir les aspirations démocratiques des peuples africaine en considérant la décolonisation comme un projet inachevé de libération complète — politique, économique, culturelle et sociale.

Réalisation (en direct) d’une peinture en hommage à Ruben Um Nyobè par l’artiste peintre Johan Baggio

Lecture de l’Appel à la réparation de la guerre coloniale

Une réponse

  1. Bonsoir,
    C’est un bon début que cette reconnaissance. Pour la réparation, nous verrons.
    Mais à quand la réparation de la traite des négres et de l’esclavage reconnus comme crimes contre l’humanité et donc imprescriptibles ? Il faudra que la France a créé des peuples dans les plus anciennes colonies françaises.

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