Le 22 novembre 2024, l’historienne de Thiaroye 44 publie un nouvel ouvrage préfacé par Boubacar Boris Diop
« Dans Le massacre de Thiaroye, l’universitaire rompue aux méthodes de la recherche historique chemine constamment aux côtés de la citoyenne indignée qui tient à dire haut et clair que ce crime de masse particulièrement répugnant n’a été commis ni en son nom ni au nom du peuple français. Voilà ce qui en fait un livre où triomphent tout ensemble le cœur et la raison » Boubacar Boris Diop, écrivain
QUATRIEME DE COUVERTURE
1er décembre 1944, camp de Thiaroye, en périphérie de Dakar. Des tirailleurs sénégalais, faits prisonniers par les Allemands lors de la guerre et récemment rapatries, réclament le paiement de leur solde. Un droit quilleur était promis depuis des mois. La réponse est sanglante et d’une violence inouïe : des centaines d’entre eux sont rassemblés sur une esplanade du camp, froidement mitraillés puis jetés dans des fosses communes. Pourtant, dès le lendemain, les autorités coloniales et militaires prétexteront une rébellion armée des tirailleurs et feront état de trente-cinq morts. Entre mensonge d’ État et fraude scientifique, I’historienne Armelle Mabon mène depuis dix ans un véritable combat pour réhabiliter ces hommes et les faire reconnaitre comme victimes d’un crime d’Etat. A l’heure des commémorations pour les quatre-vingts ans de ce massacre, ce livre est d’autant plus nécessaire que la France s’obstine a refuser de regarder en face l’héritage raciste de la colonisation.
Armelle Mabon est enseignante-chercheur à l’université de Bretagne Sud, membre du Centre de recherches historiques de l’Ouest (Cerhio, UMR CNRS 6258). Elle a notamment publié Les Assistantes sociales au temps de Vichy (L’Harmattan, 1995) et L’Action sociale coloniale (L’Harmattan, 2000). Elle est l’auteur du documentaire Oubliés et trahis. Les prisonniers de guerre coloniaux et nord-africains (Grenade productions, 2003).
2 réponses
Nous sommes soif de vérité et attendons des autorités françaises de nous permettre de faire le deuil de ces braves soldats morts, trahis après un immense sacrifice consenti pour sauver l’humanité.
Combien d’ouvrages comme celui pour conduire l’état français à reconnaître tous ses crimes coloniaux et les mensonges d’état qui en découlent ?