Mouvement d’éducation populaire à la mémoire partagée depuis 1998

BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

INVITATION A LA SOIRÉE-ANNIVERSAIRE – 25 ANNÉES D’INDIGNATIONS ET DE PERSÉVÉRANCE

POUR S’INSCRIRE ET PARTICIPER GRACIEUSEMENT A LA SOIRÉE-ANNIVERSAIRE, C’EST TOUT EN BAS

Il n’y a pas si longtemps, trouver les traces de l’histoire de l’esclavage à Bordeaux était impossible.

Si vous étiez chercheur vous pouviez lire le livre d’Eric Saugera « Bordeaux port négrier » (1995) et essayer de vous retrouver dans la masse des informations dévoilées par ce courageux historien nantais.

Il y a vingt-cinq ans, nous avons lancé le mouvement pour la mémoire de l’esclavage à Bordeaux pour trouver des réponses aux petites comme aux grandes questions liées à l’histoire des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité que porte ce crime contre l’humanité.

Nous étions alors loin d’imaginer faire école à Dakar, Bayonne, La Rochelle, le Havre et Paris.

En 1998, une poignée de femmes et d’hommes, décident d’appeler à la première marche dans Bordeaux pour que la ville et ses autorités assument leur passé de port négrier et de premier port colonial. Sans aucun lien avec un quelconque communautarisme ils relèvent la tête et demandent reconnaissance. 

Les vagues de ce tsunami populaire, malgré les hautes digues de défense et de tabou, ramèneront inlassablement sur les quais de Bordeaux les 400.000 africains déportés par les navires négriers bordelais puis exploités dans les plantations des propriétaires aquitains aux Caraïbes.

Le soutien populaire immédiat et massif démontre alors la nécessité de voir évoluer les consciences, l’impérieux besoin de dire à quel point ce crime contre l’humanité n’est pas un épiphénomène de l’histoire du monde et d’interroger les héritages et inégalités contemporaines conséquences de cette rencontre brutale.

25 ans de partages et de mémoires avec toutes celles et ceux qui nous ont soutenu, ont incarné l’humanité et imposé la vérité sans diabolisation, ni victimisation. 25 ans pendant lesquels la flamme de la dignité a éclairé les murs de notre ville, malgré les ostracisations et marginalisations programmées ou inconscientes.

Depuis 1998, l’éducation populaire à la mémoire partagée a accompagné des dizaines de milliers de personnes à Bordeaux mais aussi ailleurs en France et en Europe. Elèves, étudiant.e.s, parents, touristes, citoyens et militant.e.s, tous motivés par la volonté de comprendre les origines du multiculturalisme français, de respecter la mémoire des populations que l’histoire a violemment mis en contact et de réparer les injustices héritées.

Alors que nous célébrons notre 25e anniversaire, nous célébrons aussi 25 ans de mémoire de curiosité car après tout, c’est votre curiosité qui nous a motivés et qui a nourri nos progrès.

Un quart de siècle, le moment opportun pour faire le bilan :

– Reconnaissance par les autorités nationales et bordelaises de ce crime contre l’humanité

– la loi TAUBIRA du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et l’esclavage crime contre l’humanité

– les deux premières commissions municipales chargées d’aborder ce sujet (2005-2018)

– les trois salles permanentes du musée d’aquitaine sur le Bordeaux 18ème traitant la question de la traite et de l’esclavage,

– les deux statues commémoratives sur les deux rives de Bordeaux (Toussaint Louverture et Modeste Testas)

– la loi sénégalaise déclarant la traite et l’esclavage des noirs crime contre l’humanité (2010)

– les panneaux explicatifs sur les rues honorant des négriers bordelais (Bordeaux et La Rochelle)

– Création de 4 antennes (Bayonne, La Rochelle, Le Havre et Paris)

– Organisation depuis 6 ans du Black History Month en France

– Depuis 11 ans, le succès des parcours-mémoire sur l’esclavage en direction des élèves et du grand public

Mais la vulgarisation doit se poursuivre par la concrétisation du projet Maison Esclavages et Résistances « MER » sur lequel reposent les espérances de plusieurs générations de bordelais que nous avons réussi à mobiliser à travers une consultation citoyenne inédite.

C’est un immense privilège d’atteindre cette étape. Et nous n’y sommes pas arrivés seuls. Nous sommes certes une association militante mais Mémoires & Partages est devenue l’organisation qu’elle est aujourd’hui grâce aux nombreux citoyens qui font appel à nos services, soutiennent nos plaidoyers et participent à nos événements.

De la part de nous tous chez Mémoires & Partages, merci pour ces 25 années exceptionnelles.

Karfa Diallo, fondateur-directeur

Patrick Serres, président

Mémoires & Partages vous invite à sa soirée-anniversaire des 25 ans 

En présence de Danièle Obono, députée

PROGRAMME JEUDI 2 NOV. AU CINÉMA UTOPIA

19h : BUFFET ANNIVERSAIRE à la Salle de la Cheminée (offert par La Fabrique)

20h : Projection « BIEN DOUBOUT » de Hélène Eloi-Blezes

INTERVENTIONS ARTISTIQUES

« Le patrimoine musical de la résistance » avec le groupe Wa Africa

« Le Clown Chocolat » Chorégraphie de Piroger Bakambo

« Devenir Noir » Lectures de Donatien Garnier, auteur

Témoignages des pionniers

INSCRIPTION OBLIGATOIRE

S’inscrire à la soirée-anniversaire du 2 Nov

28 réponses

  1. Je suis depuis peu à côté de Bordeaux
    L’histoire de l’esclavage et ce que cela recouvre d’inhumain dans un processus de de profits, douleurs et systémique de mort généralisée pour obtenir des « choses » par la déshumanisation deshumanisation des âmes arawaks et karibs karibs, puis des africains mériterait mieux qu’une simple commémoration. Une réparation devrait obtenir le soutien de l’État et prendre à bras le corps la réparation effective de ces crimes contre l’humanité que sont la traite et l’esclavage qui ne mérite pas de prescription comme le souhaite l’État. Mais comme le disent autrement les textes internationaux.
    C’est un sujet qui devrait être discuté. Un jour férié permettrait un petit pas vers une véritable reconnaissance de ces crimes contre l’humanité.

  2. Grâce à une amie nous avons découvert mémoires et partages. Nous participerons avec plaisir
    à la soirée du 25 ème anniversaire.

  3. 1999, ma première marche, plus loin, plus tard des roses jetées dans le fleuve à la mémoire des disparus, pour que leurs âmes demeurent en paix…

  4. Merci d’être debout pour ce travail devoir de mémoire et un combat pour les générations futures en marche. Nous serons là

  5. 25 ans waouh déjà,
    Notre combat et notre lutte est un devoir pour nous !!!
    Mémoires&Partages nous a forgé nous a apporté une vraie vision du passé sur la négritude sur esclave et la colonisation sur le continent africain.
    Nous pouvons que dire merci le fondateur Karfa Diallo.
    Un frère immense dévoué dans le combat que nous menons sur la France en Afrique et partout dans le monde.
    Bon anniversaire Mémoires &Partages, Dewenaty.

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