Mouvement d’éducation populaire à la mémoire partagée depuis 1998

BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

20ANSLOITAUBIRA – Le salut de Christiane Taubira aux militant.e.s de la mémoire (itw-vidéo)

MOIS DES MEMOIRES DE L’ESCLAVAGE – En visite privée à Bordeaux, Christiane Taubira, l’ex-garde des sceaux, envoie un message de combat et d’espérance aux militant.e.s de la mémoire.

A l’occasion du 23 mai, journée nationale de commémoration des victimes de l’esclavage colonial, nous publions cette interview de Christiane Taubira qui situe les enjeux du travail et du devoir de mémoire déclenchés par le vote en 2001 de la loi déclarant la traite et l’esclavage des noir.e.s crimes contre l’humanité.

Le 18 février 1999, Christiane Taubira monte à la tribune de l’Assemblée nationale française pour défendre la proposition de loi affirmant que l’esclavage et la traite sont un crime contre l’humanité. La députée de la Guyane peut compter sur le soutien du groupe socialiste et son président Jean-Marc Ayrault. La loi sera votée à l’unanimité et adoptée le 10 mai 2001.

 Le texte stipule en son article 1 :  La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’Océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’Océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.

Dans son discours de présentation du projet de loi, Christiane Taubira déclarait : « Nous sommes là pour dire que la traite et l’esclavage furent et sont un crime contre l’humanité ; que les textes juridiques ou ecclésiastiques qui les ont autorisés, organisés percutent la morale  universelle ; qu’il est juste d’énoncer que c’est dans nos idéaux de justice, de fraternité, de solidarité, que nous puisons les raisons de dire que le crime doit être qualifié. Et inscrit dans la loi parce que la loi seule dira la parole solennelle au nom du peuple français. »

Propos recueillis par Karfa Sira Diallo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *