Suite à la mort de George Floyd et aux mobilisations contre le racisme, le Groupe des pays africains s’est rangé derrière l’ambassadeur Dieudonné Désiré Sougouri pour exiger qu’un débat soit ouvert au conseil des droit de l’homme sur les violences policières qui prennent pour cible les noirs et leurs descendants.
« La mort de George Floyd n’est malheureusement pas un incident isolé. De nombreux cas antérieurs de personnes non armées d’ascendance africaine ayant subi le même sort en raison des violences policières incontrôlées sont légion », a-t-il ajouté, précisant que « malheureusement, le sort de ces nombreuses autres victimes n’a pas attiré l’attention, car ce qu’elles ont subi, n’ont pas véhiculé sur les réseaux sociaux à la vue de tous » a déclaré l’Ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies à Genève (Suisse), Dieudonné Désiré Sougouri.
S’exprimant au nom du Groupe africain, le Burkina Faso a rappelé que « les événements tragiques du 25 mai 2020 à Minneapolis aux Etats-Unis, qui ont entraîné la mort de George Floyd, ont déclenché des protestations dans le monde entier contre l’injustice et la brutalité auxquelles les personnes d’ascendance africaine sont confrontées quotidiennement dans de nombreuses régions du monde ».
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) a approuvé lundi la proposition du Groupe des pays africains d’organiser un débat urgent sur le racisme et les violences policières, dans le contexte de la mobilisation mondiale ayant suivi la mort de George Floyd aux Etats-Unis, mercredi, au palais des Nations Unies.
Un communiqué de l’Organisme note que la décision a été prise par consensus et sans qu’aucun des 47 pays membres de l’organe de l’ONU ne s’y oppose. C’était lors de la reprise à Genève des travaux de la 43ème session du Conseil après trois mois de suspension liée à la pandémie de Covid-19.
Dans une lettre écrite au nom du Groupe des pays africains, l’ambassadeur du Burkina Faso avait demandé vendredi au CDH de tenir un débat sur « les violations actuelles des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière et la violence contre les manifestations pacifiques ».
Ce débat urgent sera le cinquième depuis le lancement de l’instance onusienne en 2006, dont plusieurs avaient porté sur le conflit syrien. Ce genre de débat urgent permet généralement au Conseil d’adopter des résolutions.
(AIP)