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VAUDOU – Quand un nantais devient « Houngué » au Bénin et veut réparer la blessure…

L’étape du Black History Month au Bénin a permis la rencontre d’un homme qui continue, avec courage et sérénité, de faire le lien entre l’Afrique et la France.

A soixante-deux ans, Bruno Jouan est le plus âgé des occidentaux qui vivent au Bénin. A l’heure où de nombreux européens attendent une retraite dévaluée pour venir profiter de leurs devises sur les côtes ouest-africaines, il y a l’histoire d’un jeune homme tombé, très tôt, amoureux d’une des terres les plus inhospitalières et les plus complexes d’Afrique : la cote du Bénin, le pays des Vaudous.

C’est comme photographe, envoyé par le Figaro couvrir le festival Ouidah 92, qu’un jeune français, au mitan de l’âge, arrive au Bénin en 1992.

On pourrait penser que son enfance nantaise l’aurait préparé au choc qu’il allait éprouver.

C’est que dans ces années 60 ou 70, la France s’endormait la conscience abolitionniste sauve et fière d’avoir mis fin à l’esclavage des africains et de leurs descendants.

Que Nantes ait été le premier port négrier français n’était au pire qu’un accident de l’histoire que la « générosité révolutionnaire » est venue corriger à la gloire des abolitionniste français.

Que certains royaumes du Bénin aient été les complices cupides d’un crime contre l’humanité effleurait à peine les esprits avertis et militants de l’époque.

Bruno Jouan va prendre, en pleine figure, cette réalité complexe et depuis trente et un ans il ne cesse de creuser avec respect les fils d’une relation dont les effets et les énergies continuent de se déployer.

Lors du Black History Month 2020, le 4 février, une délégation de Mémoires & Partages s’est rendue au Bénin. L’occasion d’un plaidoyer pour que la traite des noirs et l’esclavage soient déclarés crimes contre l’humanité. Mais aussi de rencontres notamment celle avec Bruno Jouan, nantais installé à Ouidah depuis trente et un ans et initié au culte vaudou.

Interview vidéo réalisée par Karfa Sira Diallo.

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