COMMUNIQUÉ – 24 AOÛT – Communiqué de Mémoires & Partages suite à l’interpellation de Karfa Sira Diallo,
Interpellé à Biarritz, en marge d’une manifestation pacifique afin de rebaptiser le quartier « La négresse », Karfa Sira Diallo, après 24h de garde à vue, a retrouvé la liberté et est rentré à Bordeaux ce 23 aout.
Il est cependant convoqué au tribunal de grande instance de Bayonne le 23 janvier 2020 à 13h 45, pour répondre d’un prétendu délit de « rébellion ».
Cette action s’inscrivait dans le cadre des missions que Mémoires & Partages poursuit depuis plus de 20 ans en faveur de la justice sociale, du devoir de mémoire, de la promotion et du respect des droits humains.
Cette mobilisation est en écho au sommet du G7 à Biarritz, à la présence de plusieurs chefs d’Etat africains, au travail sur la signalétique urbaine héritée de l’histoire coloniale française que Mémoires & Partages effectue depuis 10 ans et à l’invitation récente du président Emmanuel Macron à donner à des rues des noms en hommage aux soldats africains ayant participé à la Libération.
Mémoires & Partages dénonce l’arrestation abusive et arbitraire des policiers qui ont violenté Karfa Sira Diallo. Ainsi que les poursuites infondées et intimidantes dont il fait l’objet.
Mémoires & Partages sera co-plaignant dans le cadre de la plainte pour « violences » que les avocats de Karfa Sira Diallo vont déposer.
Mémoires & Partages remercie le cabinet Bourdon & Associés qui représente Karfa Sira Diallo ainsi que Me Colette Capdevielle, avocate à Bayonne et ancienne députée pour sa réactivité à être présente à 6h du matin au commissariat de police de Bayonne, l’Eco-systeme Darwin dont le fondateur, Philippe Barre, a mobilisé tous ses moyens pour informer l’opinion, ainsi que les nombreux citoyens qui se sont spontanément mobilisés pour nous soutenir.
L’audience du tribunal de grande instance de Bayonne, du 23 janvier 2020, est une opportunité pour ouvrir le débat sur la signalétique urbaine insultante et scandaleuse pour les respect des droits humains en France.
De trop nombreuses rues et places, vestiges de l’histoire coloniale, raciste et esclavagiste de la France, honorent des criminels contre l’humanité. Depuis toujours et en toute impunité. Cette agression quotidienne contre la mémoire de luttes pour la dignité humaine doit cesser. Une telle violence psychologique, que nul, quelle que soit sa couleur et son origine, ne peut ignorer, continue de peser sur les hommes et les femmes que les hasards de la naissance, de la propriété, du travail et du voyage ont conduit en ces lieux.
Pour Mémoires & Partages, Patrick Serres, président, 06 49 63 40 14
LES PHOTOS DE L’INTERPELLATION