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SUISSE – La ville de Genève relève l’héritage du racisme sur ses murs📷

Des historiens ont inventorié les sites, monuments, rues en lien avec le passé colonial, raciste et esclavagiste de la ville. Et ils proposent des pistes pour un potentiel devoir de mémoire. Il semble que l’exemple bordelais que nous avons initié en Juin 2020 commence à faire école, aprés Nantes et la Rochelle.

Sur l’histoire de l’esclavage, on pense peu à la Suisse mais des historiens ont minutieusement réalisé un inventaire et dégagé des pistes de réflexions et d’actions antiracistes.

Depuis le mouvement Black Lives Matter (Mai 202O) et les mouvements de déboulonnages liés à la persistance du racisme sur l’espace public européen, la ville de Genève veut décoloniser son espace urbain.

Scientifiques, hommes d’affaires, intellectuels et politiques, d’éminentes personnalités honorées dans la capitale suisse, pour avoir œuvré à son rayonnement, ont aussi participé directement à l’entreprise colonialiste et esclavagiste déclarée crime contre l’humanité.

TRENTE-TROIS NOMS

Selon un article de la Tribune de Genève du 1 mars, des spécialistes de l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), Mohamed Mahmoud Mohamedou et Davide Rodogno, viennent de publier une liste de personnages honorés dans l’espace public genevois par des rues, parcs, statues, bustes tronant dans la cité suisse.

Sans surprise Carl Vogt et Émile Yung, éminents naturalistes, promoteurs aussi de la théorie de la classification des races, se taillent la part du lion. Mais peu connus les honneurs rendus à des hommes d’affaires dans des lieux de Genéve comme par exemple que le chemin Surinam, à la Servette, fait référence aux terres que possédait un Genevois, Jean-Zacharie Robin, dans la colonie hollandaise au XVIIIe siècle, plantations de coton et de café où travaillaient des esclaves.

La rue Butini, du nom d’une famille patricienne célébrée à Genève pour avoir «fourni à la République 18 membres au Conseil des Deux-Cents et un syndic», comme le relève la base de données des noms géographiques du canton de Genève. Mais Ami Butini était aussi propriétaire d’une plantation au Surinam, exploitée grâce au travail des esclaves.

Se gardant de tout jugement de valeur, les historiens esquissent quelques pistes de réflexions et d’actions. Et il semble que l’exemple bordelais que nous avons initié en Juin 2020 commence à faire école.

Les conseillers administratifs de la ville de Genève, Sami Kanaan et Alfonso Gomez, vont dans ce sens en expliquant que la nécessité de la mise à jour de nouvelles connaissances sur ce passé trop longtemps méconnu des Genevois, pas ou peu enseigné dans les écoles. Pour eux, l’intérêt de cet inventaire est de réaliser une première base solide pour construire un travail de justice mémorielle. 

2 réponses

  1. L’Histoire est mémoire. Ce sont ses lacunes qu’il convient de combler pour l’enrichir, en gardant les traces qui permettent de raviver le souvenir au plus près de ce qui fut. Déboulonner et/ou effacer aggravent l’amnésie.

  2. Les suisse traverse en bateaux le lac l’émancipation pour volet le paiement. Des français il a géré le pain par centaines e et nous les fra cause o t peu plus à our de baguette.

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