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FESTIVAL DE CANNES – Racisme, féminisme et écologie pour Spike Lee, président du jury

« Vive la France ! », a lancé le président du jury sous les applaudissements de la salle, vêtu d’un costume rose.

Président du jury du Festival de Cannes, le réalisateur américain Spike Lee place cette édition sous le signe des combats pour les droits civiques des noir.e.s mais aussi des femmes.

Menant conférence de presse ce mardi 6 juillet, coiffé d’une casquette siglée « 1619 », début de la déportation des premiers africains aux Etats-Unis, Spike Lee, premier cinéaste noir président du jury du festival de Cannes, a fustigé les dirigeants du monde. « Ce monde est dirigé par des gangsters », s’en prenant notamment aux dirigeants russe Vladimir Poutine et brésilien Jair Bolsonaro.

« On aurait pu croire que les personnes noires auraient arrêté d’être traquées comme des animaux »

Rappelant le sort des noirs aux Etats-Unis, cœur de son engagement politique et artistique, depuis Do The Right Thing. Plus de « trente putains d’années après » ce film, « on aurait pu croire que les personnes noires auraient arrêté d’être traquées comme des animaux », a-t-il déclaré, avant de faire référence aux Noirs victimes de violences policières aux Etats-Unis comme « le frère Eric Gardner » ou « le roi George Floyd », qui ont été « tués, lynchés », a-t-il ajouté.

Son dernier documentaire, NYC Epicenters 9/11 → 2021½ reviendra sur l’impact des deux catastrophes qu’a connues la ville du cinéaste, les attentats de 2001 et la pandémie. « Tout a changé, des milliers de gens ont perdu leur mère, leur père, leur conjoint, sans même pouvoir être avec eux. New York a été l’épicentre de ce désastre. J’y consacrerai la première moitié de la série. La seconde évoquera le 11-Septembre et ses séquelles, elle sera diffusée pour le vingtième anniversaire des attaques. »

 « Je n’ai qu’un truc à dire : j’aimerais parler français comme Jodie Foster. Moi je parle le Brooklynois », ironise-t-il, avant de prononcer à sa façon les « Champs-Elysées ». « Vous connaissez ? ».

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