Ce 10 septembre, le journaliste français, d’origine ivoirienne et de résidence martiniquaise, publie un nouvel ouvrage en pleine interrogation du Black Lives Matter.
Serge Bilé a souvent été précurseur de questionnements politiques et identitaires en France. On se rappelle son livre-événement « Noirs dans les camps Nazis » qui révélait, en 2005, l’histoire cachée des Afrodescendants victimes de l’entreprise criminelle nazie.
Après une quinzaine d’essais sur les sujets très variés, allant de « la légende du sexe surdimensionné des noirs » au « miracle oublié: chronique des apparitions de la Vierge Marie en Martinique », en passant « Dans le jardin secret d’Aimé Césaire » et « Singe, les dangers de la banalisation des esprits », le journaliste revient avec un livre que l’actualité récente ne dédaignera pas.
Un livre d’anecdotes croustillantes et étonnantes qui retrace une histoire de France, où les élites et le peuple, réinterprètent mythes et fantasmes liés à la couleur de peau des Africains.
Pour Bilé : « Siècle après siècle, la tradition se pervertit : l’envie de s’amuser en se noircissant le visage et le corps fait place à l’envie de se moquer des Noirs, stigmatisés pour leur couleur, chosifiés par l’esclavage, ridiculisés au théâtre.
En 1830, le vaudeville français n’a rien à envier aux minstrel shows américains, qui plébiscitent le blackface, c’est-à-dire le fait pour un acteur blanc de se peindre le visage pour caricaturer les Afro-américains, présentés comme débiles, hilares et paresseux.
Si l’histoire du grimage en noir en France est sensiblement différente de celle du blackface aux États-Unis, les deux pratiques se rejoignent sur scène et plus tard au cinéma.»
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https://livre.fnac.com/a14219475/Serge-Bile-La-France-et-le-blackface
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