Découverte après une vidéo sur les réseaux sociaux, cette commune continue à faire polémique après l’article de la Charente Libre (voir ci-dessous) et de nombreux partages dans les communautés en ligne.
« Sur la route des vacances, à quelques kilomètres de #Poitiers, je ne pouvais ne pas être interpellé par la commune « les Nègres ». Que cela signifie-t’il pour notre conscience d’aujourd’hui ? Bonnes fêtes de fin d’année #France Surtout n’oubliez, n’oubliez jamais d’où vous venez ! »
Il n’en fallait pas plus pour qu’un journaliste de La Charente Libre, Henry Girard, fasse sa très petite enquête en publiant cet article dont le but semble être de ridiculiser les interrogations de Karfa Diallo qui a tenu à répondre ci-dessous :
Pour Karfa Diallo, fondateur-directeur de Mémoires & Partages :
« On pourrait se passer de polémiquer en cette dernière journée de l’année mais le journaliste Henry Girard du Charente Libre, en dépit de tout bon sens fait un article en droite ligne de la zemmourisation ambiante. Jugeons en : faisant référence à ma vidéo sur le village « les nègres », il me reproche de « surfer » sur la cancel culture, ignorant le travail que je fais depuis 23 ans sur le sujet. Puis fait dire au maire Clauddy Seguinar qui me reproche une « attitude parisienne » moi qui suis Occitan depuis 25 ans et nous dit qu’en Occitan Noir se dit « Nere » et qu’il faut par conséquent circuler car il n’y a rien à voir ! Sur le fond, c’est un débat que j’ai avec les Occitans depuis quelques années. En vérité et pour faire court, si « Noir » se dit bien « Nere » en Occitan comme l’affirme cet article, « Négres » s’écrit bien ici en français et ne peut qu’interroger celles et ceux qui souffrent encore de cette appellation dont certains de nos compatriotes sont encore friands. Je suis sur qu’il se serait écrit sur le panneau du village « Nere » donc « Noir » en français, personne n’aurait trouvé à y redire. Peut-être qu’un panneau explicatif comme ceux que nous avons fait apposer sur certaines rues de négriers à Bordeaux et à la Rochelle pourrait rendre ce nom de village moins offensant pour les grands sensibles dont je fais partie. En tout cas, plus que jamais nécessaire d’autoriser les langues régionales dans la signalétique urbaine et de faire pédagogie »
4 réponses
Monsieur Girard ignore effectivement le travail de Mémoires & Partages et semble, après le visionnage d’une seule vidéo, préjuger de l’orientation prise par notre association, alors que celle-là est : expliquer et non effacer. Le mot nègre renvoie à un passé douloureux d’esclavage de de colonisation. Il est également connoté péjorativement, car, souvent méprisant. Il est donc, soit à proscrire de l’espace publique, soit à expliciter. L’article est empreint d’une condescendance sarcastique, d’une appréciation altérée (nous ne prônons pas la cancel culture), d’une coupable approximation quant aux faits : le raccourcis « pour rébellion » à propos de l’affaire de Bayonne, suggère une condamnation de M. Diallo, et dénote soit une méconnaissance de l’affaire, soit une lacune délibérée, et d’un travail bien peu fouillé. Il aurait été raisonnable que ce Monsieur, journaliste donc, nous interroge comme, il l’a fait pour Monsieur le maire de la commune, afin d’avoir les deux avis et, ainsi, pouvoir écrire autre chose que ce libelle, j’ai nommé un article de presse.
Pour info ma grand mère disait en patois charentais, o fait negre . Traduction , il fait noir..
en prolongement de ma rue , il y a la rue du gros roc , les personnes en surpoids pourront elles faire supprimer le mot « gros »?
Mon nom de famille est Nègre suis je péjoratif ??