Soixante-dix-huit aristocrates et bourgeois Rochelais vont armer presque 427 navires négriers, sur tout le 18e siècle, qui déportent 130 000 captifs africains, essentiellement à Haiti.
Selon l’historien Jean-Michel Deveau (La Traite Rochelaise, Karthala 2009), les armateurs les plus importants sont Belin, Rasteau, Fleuriau, Admirault, Giraudeau, Nairac, Carayon, Vivier, Suidre et Van Hoogwerff.
« Le commerce de Saint-Domingue, en fit éclore un autre pour La Rochelle. Il fallait des bras pour défricher les campagnes de la colonie, la Guinée en fournissait. On alla donc en Afrique acheter des troupeaux d’hommes. Depuis ce temps le commerce de La Rochelle s’est élancé par un vol constant vers la grandeur » Louis-Etienne Arcère, historien de La Rochelle, 1756
S’insérant dans une économie coloniale traversant les frontières, le capital et les profits sont la propriété de grandes familles Rochelaises mais aussi Bordelaises comme les Nairac dont un frère est installé à La Rochelle.
6 rues honorent encore dans la ville les notables qui ont participé à ce crime contre l’humanité: Avenue Belin, Square Rasteau, rue Fleuriau, rue Admirault.
Dans une perspective pédagogique et de dialogue, Mémoires & Partages propose à la Ville de La Rochelle de réparer l’oubli de cette injustice et de cette offense à la mémoire d’un crime contre l’humanité.
En édifiant des panneaux explicatifs en bas de ces rues comme témoignage de notre volonté de ne pas oublier le crime, de combattre les racismes et discriminations héritées et d’en tirer des enseignements pour l’avenir.
Dans le cadre de la campagne #expliquetaruedenegrier, nous donnons rendez-vous
Jeudi 7 décembre à 14h Square Rasteau (La Rochelle)
La Rochelle est la première étape du plaidoyer qui sera au Havre ( 9 janvier), à Nantes (18 janvier) et à Bordeaux (17 février).
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