Mouvement d’éducation populaire à la mémoire partagée depuis 1998

BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

DIMANCHE 4 FÉV – ARTIGUES ACCUEILLE MAX RELOUZAT, LE MILITANT DE LA MÉMOIRE DE L’ESCLAVAGE DANS LE FINISTÉRE

Dimanche 4 Février 2024 : Célébration du 230ème anniversaire de la première abolition de l’esclavage organisée par la Ville de Artigues prés Bordeaux et le réseau Mémoires & Partages

Invité d’honneur : Max Relouzat, président de Mémoires des Esclavages et acteur majeur de la reconnaissance de l’histoire de l’esclavage dans le Finistère français.

La Ville de Artigues prés Bordeaux et le réseau Mémoires & Partages invitent le public à participer à la journée du 4 février en présence de Max Relouzat.

Cette initiative vient honorer les victimes de l’esclavage et du racisme et rappeler la chronologie des évènements  durant la Révolution Française qui ont mis fin à la tragédie du crime contre l’humanité que fut la traite des noir.e.s.

En France, l’esclavage a été aboli deux fois. Le 4 Février 1794 à l’initiative de l’Abbé Grégoire soutenu par les grands philosophes du siècle des Lumières et la Société des Amis des Noirs comprenant en particulier Condorcet et Mirabeau. Puis le 27 avril 1848 car il avait été rétabli par Napoléon Bonaparte par une loi du 20 mai 1802.

Le 4 février 1794, la Convention Nationale déclare que « l’esclavage des Nègres dans toutes les Colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens Français, & jouiront de tous les droits assurés par la constitution. »

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, un pays décidait l’abolition de l’esclavage. Cette première abolition de l’esclavage, peu évoquée dans la retranscription de l’histoire et son rétablissement par le premier Consul, reste bien souvent dans l‘ombre.

Le 10 mai 2001 à l’initiative de Christiane Taubira, une loi est votée qui reconnaît que l’esclavage constitue un crime contre l’humanité. En 2006, Jacques Chirac déclare le 10 mai une journée nationale de commémoration. La date du 4 février reste cependant  en vigueur comme journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Ces décisions soulignent le devoir de mémoire que chaque citoyen doit faire. Elles montrent aussi à quel point la France a été dans un déni pendant des siècles de son passé colonial et esclavagiste avant de reconnaître et d’assumer sa responsabilité dans cette histoire.

La ville de Artigues, dans la métropole bordelaise dont le port a activement participé à ce commerce « honteux », participe à ce devoir de mémoire.

L’enjeu de cette journée n’est pas seulement un enjeu commémoratif, c’est aussi un enjeu de cohésion nationale. Il soulève le problème de la mémoire sélective, de la concurrence des mémoires et la question essentielle de la réparation.

Autant de questions qui seront abordées au cours de cette journée s’inscrivant dans un contexte social ambiant où nous sommes tous sensibles à une certaine résurgence du sentiment raciste.

PROGRAMME DE LA JOURNÉE DU 4 FÉVRIER 2024

11h : Cérémonie du 230e anniversaire de l’abolition à La GRANGE BETAILHE, 72 AVENUE DE L’EGLISE ROMANE 33 370 ARTIGUES PRES BORDEAUX

En présence de Alain Garnier, maire de Artigues prés Bordeaux et vice-président de Bordeaux Métropole, de Patrick Serres, président de Mémoires & Partages et de Karfa Diallo conseiller régional Nouvelle-Aquitaine

12h – Conférence « Quelles dynamiques mémorielles sur la reconnaissance de l’esclavage dans le Finistère français » avec Max Relouzat, président de Mémoires des Esclavages et acteur majeur de la reconnaissance de l’histoire de l’esclavage dans le Finistère français.

En savoir plus : Quimper. Max Relouzat, militant passeur de mémoire (ouest-france.fr)

BUFFET – La GRANGE BETAILHE, 72 AVENUE DE L’EGLISE ROMANE 33 370 ARTIGUES PRES BORDEAUX

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Soutenez le réseau
sur Hello Asso