« Ma mère. Parlons de celle qui ne m’était liée que par le sang. Celle qui ne pesait pas plus lourd qu’un fantôme mais qui se faufilait partout, inatteignable, sans que personne ne la contre. Elle était là sans être là, errant dans les marges de mon existence et réapparaissait à son gré sans aucune forme de bienséance… »
Née à Paris, fille du défunt peintre sénégalais, Ousseynou Sarr et journaliste culturelle, Mossane Sarr publie un premier roman sur l’aide sociale à l’enfance.
« Ils sont 7 à être passés chez Maryline. Havre de paix pour certains, dortoir impersonnel pour d’autres, la maison de l’assistante familiale est devenue un point de chute où se sont croisés ces mineurs, placés. Entre ces murs, chacun tente de se reconstruire et les premiers émois naissent en même temps que des amitiés indéfectibles….
D’abord, il y a eu Issa. Puis Ambrine, Mady, Théo, Mona, Aftab, Maïly, Eliott. Qu’ils ne soient restés que quelques semaines ou des années, Maryline et Patrick, affectueusement appelés Tantine et Tontin, se sont occupés d’eux comme de leurs propres enfants. Havre de paix pour certains, dortoir impersonnel pour d’autres, la maison familiale est devenue un point de chute où se sont croisés ces mineurs, retirés de leur foyer et placés dans le cadre de l’accueil « 72 heures ». Ici, ils ont connu la stabilité, l’amitié. Ici, ils ont survécu aux souvenirs et se sont reconstruits. Du moins, ils ont essayé… »
Dans ce roman juste et bouleversant, Mossane Sarr donne vie à des adolescent.e.s brisé.e.s au parcours compliqué, souvent violent et dénué de tendresse, recueillis par cette femme passionnée et son mari ; chez eux, les trajectoires des jeunes se croisent et se mêlent, avant que chacun ne prenne son envol.
