Aprés avoir rendu hommage aux soldats des colonies reposant dans un cimetière bordelais (Sauver les noms), la ville de Bordeaux s’illustre, encore une fois, en accueillant une grande exposition valorisant la contribution des tirailleurs sénégalais à la grande guerre.
Réalisée par Karfa Diallo, président de la fondation du mémorial de la traite des noirs, l’exposition Frères d’âme, héritages croisés de la grande guerre, a, donc, été inaugurée par Mr Alain Juppé, maire de Bordeaux, ce jeudi dans le Hall de la Communauté Urbaine de Bordeaux.
Placée dans le cadre de la Quinzaine de l’Egalité, initiative municipale de promotion et de défense de la diversité, organisée par le nouvel adjoint au maire de Bordeaux, Marik Fetouh, cette exposition fait partie d’une série de manifestations culturelles et scientifiques qui se déroulent jusqu’à la fin du mois dans la ville.
Prolongeant le travail de mémoire effectué depuis de longues années sur la mémoire coloniale, Frères d’âme se place résolument du coté de la fraternité et du partage des mémoires issues de cette guerre qui n’a laissé indemne aucun continent mais aussi a été le ferment des combats d’émancipation des populations des colonies.
A travers une centaine d’images empruntées aux collections des Archives départementales de la Gironde et avec une solide documentation issue des dossiers des Archives militaires de la Caserne Bernadotte de Pau, l’exposition Frères d’âme « vise à retrouver et à partager les solidarités entre combattants, anciens combattants et descendants d’anciens combattants, de Métropole et d’Outre-Mer, tous unis par la singularité d’un conflit et les leçons d’une expérience unique de défense de la liberté et de construction de la paix. »
Pour Karfa Diallo, commissaire de l’exposition, « il s’agit de rendre visible la mémoire de la diversité du monde et les constellations sociales, politiques et diplomatiques qui ont plongé l’humanité dans cette terrible déflagration… »
Cette exposition itinérante est bénéficiaire du label du Centenaire de 14-18.