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BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

Visite-Guidée inédite « Bordeaux capitale provisoire de la France »- Dimanche 29 juin à 10h devant l’Hotel de Ville de Bordeaux

BordeauxcapitaleAprés le Bordeaux Nègre, la Fondation du mémorial organise, de façon exceptionnelle, une visite inédite des lieux où Bordeaux a accueilli le Gouvernement français en 1914, les bataillons américains et les soldats des colonies.

Cette visite guidée entreprend de valoriser le patrimoine matériel et immatériel issu des conséquences de cette première guerre mondiale.

Ayant abrité la retraite du gouvernement français pendant le conflit, accueilli les américains et les tirailleurs sénégalais, la capitale girondine recèle de traces architecturales pouvant servir de fil conducteur d’une histoire où la terrible condition des hommes ne s’est jamais éloignée de l’espérance pour la paix et le progrès des civilisations.

Visite-guidée, dimanche 29 juin à 10h

Rendez vous devant l’Hotel de Ville de Bordeaux

Tarif de la visite : 10 euros.

Inscription: fondationdumemorial@gmail.com

LES ÉTAPES DE LA VISITE-GUIDÉE

Elle se déroulera sur 5 étapes illustrant la présence du gouvernement français et les différentes communautés que la guerre fera venir à Bordeaux.

A chaque étape, la poésie (lecture des textes des poètes de la Génération perdue), l’histoire personnelle (une figure de l’Exposition Frêres d’âme) et le contexte politique de l’époque permettra aux visiteurs de revisiter l’épopée tragique et l’espérance des peuples que la guerre a obligé à la cohabitation.

Cette visite-guidée accompagne les divers événements prévus de juin à décembre autour de l’ Exposition « Frères d’ame, les Héritages croisés de la grande guerre » labellisée par la Mission du Centenaire de la première guerre mondiale et par l’été métropolitain.

Bordeaux, capitale provisoire de la France 

 » Par trois fois, Bordeaux sert de refuge au gouvernement français menacé par le même ennemi. En 1871, 1914 et en 1944, toujours face à l’Allemagne.

Sous l’insistance d’un généralissime Joffre décidé à avoir les coudées franches pour défendre Paris convoité par l’aviation allemande, le président Poincaré se résout à embarquer  à la gare d’Auteuil-la-Muette dans un train spécial de nuit, avec ministres, parlementaires, ambassadeurs, journalistes et artistes, tableaux du Louvre.

L’imposante délégation nationale accueillie par le maire Charles Gruet, le 3 septembre à la Gare Saint-Jean, qui est vite délesté de son bureau au palais Rohan au profit de René Viviani, Président du Conseil, qui y réunit régulièrement le gouvernement.

L’Hôtel de Nesmond sur la rue Vital-Carles, résidence officielle des préfets de Gironde, devient l’Elysée Aquitain en accueillant le Président de la République, Raymond Poincaré, et le Conseil des Ministres. Bâti sur un ancien temple romain, ce magnifique hôtel particulier abritera, plus tard, le mémorable Conseil des Ministres du 16 juin 1940 qui donne les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain et sera occupé par les allemands pendant la deuxième guerre mondiale. Par la suite y ont séjourné plusieurs chefs d’Etats étrangers dont : le roi Hassan II du Maroc, le président Houphouët Boigny de la Cote-d’Ivoire, le président russe Kroutchev, Jiang Zemin le président chinois et successivement les présidents sénégalais Senghor, Diouf et Wade.

Les Ministères sont répartis dans divers établissements administratifs bordelais : l’Intérieur à la Préfecture, la Justice au Palais, les Finances à la Faculté de Médecine et la Guerre à la Faculté des Lettres et des Sciences. Les parlements seront abrités, cette fois-ci, par deux music-halls autour de la rue Judaïque : l’Assemblée Nationale à l’Alhambra (rue d’Alzon) et le Sénat à la place de l’actuel cinéma UGC.

Jusqu’en décembre 1914, ce sont presque 30 000 personnes qui déferlent dans la capitale girondine dont trois ministres nés à Bordeaux : Albert Pierre Sarraut (ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts), Albert Dalimier (sous-secrétaire d’Etat à l’Instruction publique et aux Beaux-Arts) et Paul Jacquier (sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur). Le « Journal Officiel », le « Bulletin officiel des armées » et nombre de grands journaux parisiens ont suivi le gouvernement et sont édités à Bordeaux où la nouvelle de la victoire de la Marne du 13 septembre est dignement célébrée. Très vite suivi de l’enlisement de la guerre et de la décision de regagner Paris, une fois écartée la menace d’une prise de la capitale. » Extrait de Frères d’âme, Karfa Diallo

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