Mouvement d’éducation populaire à la mémoire partagée depuis 1998

BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

A PARIS – Hommage et Table-ronde sur la mémoire de l’esclavage en Tunisie (11 février)

Le 23 janvier 1846, Ahmed 1er, le Bey de Tunisie, prend une décision historique : l’abolition de l’esclavage. À l’époque où le monde voyait encore la traite négrière comme moyen de commerce profitable, la Tunisie (dont la position géographique favorisait les échanges commerciaux) était un point de transit important du trafic d’esclaves provenant d’Afrique subsaharienne et d’Europe.

177 ans après cette abolition, des tunisiens s’organisent pour défendre la mémoire de ce crime contre l’humanité et pour défendre leurs droits.

En 2018 est votée une loi relative à l’élimination de toutes formes de discrimination raciale. En 2019, le président tunisien Béji Caid Essebsi décide d’instituer le 23 janvier comme la journée nationale de l’abolition de l’esclavage, faisant du pays le premier du Maghreb et le second d’Afrique, après le Sénégal, à décider d’une journée commémorative en souvenir des victimes de ce crime contre l’humanité.

Ile de France Mémoires et Partages en partenariat avec La Fondation de la Maison de la Tunisie, rendront hommage à la Tunisie, le plus petit pays du Maghreb, et cependant le plus grand dans la lutte contre toutes formes de discriminations,

TABLE RONDE  11 février 2023 à 18h00 à la Maison de la Tunisie, 46 A, boulevard Jourdan, 75014.

« Histoires et actualité de la condition noire en Tunisie »

Fathia Debech, écrivaine et traductrice , M’hamed Oualdi, professeur d’histoire à Sciences-Po Paris, Ines Réguiga et Salah Trabelsi, professeur des universités en histoire et civilisation des pays arabes et musulmans à l’Université Lumière Lyon 2

Table-ronde modérée par  Karfa Diallo, fondateur de Mémoires & Partages et conseiller régional Nouvelle-Aquitaine

LES INTERVENANT.E.S

Fathia Debech est une écrivaine et traductrice de nationalité franco-tunisienne. Originaire de Mareth (Tunisie), elle part faire ses études à Lyon. Diplômée d’un master en langue arabe à l’Université Lyon III, elle se lance d’abord dans l’enseignement, avant de se consacrer à la littérature,  à l’écriture et à la traduction. Fathia Debech compte plusieurs ouvrages à son actif. Son dernier roman Mélanine a obtenu le prix Katara pour le meilleur roman arabophone en 2020.

M’hamed Oualdi est professeur d’histoire à Sciences Po-Paris. Il a enseigné aux Langues orientales (INALCO) puis à l’université de Princeton. Dans son premier ouvrage Esclaves et maîtres (Publications de la Sorbonne, 2011), il a étudié les mamelouks, des serviteurs et esclaves d’origine européenne et convertis à l’islam au service des gouverneurs de la province ottomane de Tunis du XVIe siècle à la fin du XIXe siècle. Son deuxième livre paru chez Columbia University Press, en 2020, A Slave Between Empires. A Transimperial History of North porte sur le passage d’une tutelle ottomane à la colonisation française en Tunisie.

Ines Réguiga : diplômée d’un Master Recherche en Histoire Contemporaine mention Construction des Sociétés Contemporaines à l’Université Jean Moulin Lyon III, elle a décidé de faire une pause dans ses études d’histoire afin d’approfondir sa connaissance de la langue arabe, le tout dans l’optique de préparer un doctorat, toujours centré sur la question des personnes noires tunisiennes.

Salah Trabelsi est professeur des universités en histoire et civilisation des pays arabes et musulmans à l’Université Lumière Lyon 2. Il est membre du Conseil scientifique du Centre international de Recherches sur l’Esclavage (EHESS-CNRS) et membre du Comité de suivi des recherches dans le monde arabe « La Route de l’esclave », UNESCO. Ses recherches portent sur l’Histoire et civilisation du monde arabe et musulman médiéval, avec un focus sur : l’expansion musulmane et le long processus d’islamisation et d’arabisation des pays conquis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *