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4 FÉVRIER A BÈGLES – Comment Nantes est devenue la locomotive de la mémoire de l’esclavage en France ? avec Octave Cestor

Samedi 4 Février 2023 : Célébration du 229ème anniversaire de la première abolition de l’esclavage organisée par la Ville de Bègles et le réseau Mémoires & Partages

Invité d’honneur : Octave Cestor, acteur majeur de la reconnaissance par Nantes de l’histoire de l’esclavage

La Ville de Bègles et le réseau Mémoires & Partages invitent le public à participer à la journée du 4 février en présence de Octave Cestor, ancien adjoint au maire de Nantes et membre de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

« Comment Nantes est devenue la locomotive de la mémoire de l’esclavage en France ? »

Cette initiative vient honorer les victimes de l’esclavage et du racisme et rappeler la chronologie des évènements  durant la Révolution Française qui ont mis fin à la tragédie du crime contre l’humanité que fut la traite des noir.e.s.

En France, l’esclavage a été aboli deux fois. Le 4 Février 1794 à l’initiative de l’Abbé Grégoire soutenu par les grands philosophes du siècle des Lumières et la Société des Amis des Noirs comprenant en particulier Condorcet et Mirabeau. Puis le 27 avril 1848 car il avait été rétabli par Napoléon Bonaparte par une loi du 20 mai 1802.

Le 4 février 1794, la Convention Nationale déclare que « l’esclavage des Nègres dans toutes les Colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens Français, & jouiront de tous les droits assurés par la constitution. »

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, un pays décidait l’abolition de l’esclavage. Cette première abolition de l’esclavage, peu évoquée dans la retranscription de l’histoire et son rétablissement par le premier Consul, reste bien souvent dans l‘ombre.

Le 10 mai 2001 à l’initiative de Christiane Taubira, une loi est votée qui reconnaît que l’esclavage constitue un crime contre l’humanité. En 2006, Jacques Chirac déclare le 10 mai une journée nationale de commémoration. La date du 4 février reste cependant  en vigueur comme journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Ces décisions soulignent le devoir de mémoire que chaque citoyen doit faire. Elles montrent aussi à quel point la France a été dans un déni pendant des siècles de son passé colonial et esclavagiste avant de reconnaître et d’assumer sa responsabilité dans cette histoire.

La ville de Bègles, dans la métropole bordelaise dont le port a activement participé à ce commerce « honteux », participe à ce devoir de mémoire.

L’enjeu de cette journée n’est pas seulement un enjeu commémoratif, c’est aussi un enjeu de cohésion nationale. Il soulève le problème de la mémoire sélective, de la concurrence des mémoires et la question essentielle de la réparation.

Autant de questions qui seront abordées au cours de cette journée s’inscrivant dans un contexte social ambiant où nous sommes tous sensibles à une certaine résurgence du sentiment raciste.

PROGRAMME DE LA JOURNÉE DU 4 FÉVRIER 2023

16h : Cérémonie du 229e anniversaire de l’abolition à l’Hôtel de Ville de Bègles 

En présence de Clément Rossignol-Puech, maire de Bègles et de Karfa Diallo, fondateur de Mémoires & Partages et conseiller régional Nouvelle-Aquitaine

16h30 – Conférence « Comment Nantes est devenue la locomotive de la mémoire de l’esclavage en France ? » avec Octave Cestor acteur majeur de la reconnaissance par Nantes de l’histoire de l’esclavage, ancien adjoint au maire de Nantes et membre de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville de Bègles

18h30 – Buffet

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