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BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

PROCÉS VALEURS ACTUELLES : Pourquoi sommes-nous partie civile ?

Pour nous au contraire, c’est bien la paix des mémoires dans leur grande diversité qui fait la force et l’unité de la grande famille humaine.

COMMUNIQUEÉ DE MÉMOIRES & PARTAGES

L’ultra-conservateur magazine Valeurs Actuelles sera jugé demain, Mercredi 23 juin 2021, suite à la réquisition du parquet de Paris. Le tribunal correctionnel statuera sur la nature outrancière et raciste de la caricature de l’hebdomadaire d’août dernier faisant illustration d’une image de la députée Danièle Obono, représentée comme esclave.

Notre association s’est constituée partie civile aux côtés de Mme. Obono.

Mémoires & Partages a mis au cœur de son action le long et laborieux travail du souvenir : Nous éduquons les esprits, aux crimes contre l’humanité commis contre les peuples qui ont subi colonisation et mise en esclavage. Nous menons nos actions avec la conviction que la connaissance et le respect conditionnent les fraternités futures. Nous nous efforçons ainsi d’être vigilants face aux dérives qui alimentent la haine et la violence.

C’est à ce titre que nous avons affirmé notre solidarité avec Mme. Obono, en tant qu’être d’humanité, au-delà de ses responsabilités de députée et de ses idées politiques.

Il n’y a pas de doutes que Valeurs Actuelles poursuivra au cours de ce procès son argumentaire habituel, oscillant entre leur conception tortueuse de la liberté d’expression et la spéculation de supposées mésinterprétations de leurs adversaires. Le magazine est coutumier de ce jeu d’équilibriste, et sa direction n’hésite pas à surjouer – quand leur mauvaise foi s’avère trop apparente – d’une innocente naïveté.

Cette position n’aura trompé ni le parquet de Paris ni heureusement l’immense majorité des responsables politiques. Dans le contexte des tensions de l’année 2020, trois mois après le meurtre de George Floyd aux Etats-Unis, il est impensable d’imaginer la couverture de Valeurs Actuelles comme une « erreur » journalistique. Surtout pas quand cette « erreur » est si souvent entretenue, répétée, assénée ; surtout pas quand on commande une série d’images à un dessinateur incluant des « négresses à plateaux ».

Mr. Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, a exprimé son souhait d’utiliser son procès pour « démontrer les postures politiciennes de ceux qui nous ont attaqués, prouver notre bonne foi, lutter contre le discours des indigénistes et la guerre des mémoires qui conduit à la fracturation de la France ».

Pour nous au contraire, c’est bien la paix des mémoires dans leur grande diversité qui fait la force et l’unité de la grande famille humaine.

Une réponse

  1. Le dénigrement et/ou la stigmatisation d’une personne n’ont rien à voir avec la liberté d’expression. La critique et même la moquerie des idées politiques et des croyances religieuses (incluant l’athéisme) font partie de la liberté d’expression. C’est donc sur le terrain politique que cet hebdomadaire devait se confronter à Mme Obono ; il a préféré le terrain du fumier et de l’ordure ; c’est plus facile. Ce terrain là ne participe nullement de la démocratie mais du lynchage médiatique le plus puant. Pour être en phase avec ses idées ce torchon devrait changer son nom pour « Valeurs Nauséabondes ».

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