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MÉRIGNAC 23 MAI – Une place Victor Schoelcher inaugurée…

Dans un château appartenant jadis à une famille d’armateurs négriers*, Mémoires & Partages a initiée et accompagnée l’inscription dans la trame urbaine du souvenir de la traite des noirs.

Le 28 novembre 2018, Karfa Sira Diallo a été le commissaire général du comité de pilotage installé par le maire de Mérignac pour engager dans la commune le devoir de mémoire sur l’esclavage.

Dans le cadre de la journée nationale du 23 mai en souvenir des victimes de l’esclavage colonial, une cérémonie forte de symboles s’est tenue ce jeudi dans l’enceinte du parc de Bourran.

En présence du maire de Mérignac, Alain Anziani, du consul général du Sénégal à Bordeaux, de Madame Colette Youssouf, présidente de l’association des familles africaines de Mérignac et de Karfa Sira Diallo, fondateur de M&P, cette cérémonie a vu la participation d’élèves de l’école de Bourran et d’artistes.

Au programme: Ville de Mérignac

  • Inauguration officielle du parc Victor Schoelcher Chorégraphie « Bourran debout » des élèves de CM2 de l’école élémentaire Bourran sur le thème de l’abolition de l’esclavage.
  • Lecture du testament de Joachim d’Almeida, proposée par Sarah d’Almeida de l’association À la Source.
  • Performance d’artistes relatant l’histoire de guerrières amazones, production d’une œuvre sur toile en live.

Pour Karfa Sira Diallo « Il faut saluer cette inauguration. Enfin, le souvenir de l’esclavage et de la traite des noirs est inscrit dans la trame urbaine d’une autre ville que Bordeaux. C’est tout le sens de notre combat et de notre travail. Et si nous avons répondu à l’appel de la mairie de Mérignac, c’est persuadé de la nécessité de respecter ce devoir de mémoire mais aussi de le relier aux problématiques contemporaines de lutte contre le racisme et les discriminations et pour l’intégration et la coopération….Même si le choix de Victor Schoelcher ne nous a pas semblé judicieux, eu égard à l’ignorance persistance du rôle des résistant (e)s contre la traite des noirs. L’abolition de l’esclavage est surtout le fruit des combats des captifs africains contre l’esclavage. Et c’est eux qu’il convient maintenant d’honorer d’autant que cette journée du 23 mai est en hommage aux victimes de l’esclavage colonial. malgré cette fausse note, il faut maintenant faire vivre ce lieu et comme toujours c’est à la société civile de perpétuer ce travail de mémoire en l’investissant avec des actions d’animations pédagogiques… »

*Le nom des Saige est lié à, au moins, trois expéditions négrières, avant le cycle de développement de la traite à la fin du XVIIIe siècle : en 1688 (Glorieux, entre La Rochelle et l’Angola), puis en 1741 et 1742 (Bourbon, entre la Guinée et La Martinique).

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