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MARCEL DORIGNY – Hommage à un historien de l’esclavage relié aux mondes militants

Disparu brutalement cette semaine, l’historien Marcel Dorigny n’a cessé d’oeuvrer pour la conscience de l’impact de l’esclavage colonial et des abolitions dans l’histoire de la modernité occidentale.

Spécialiste de l’histoire d’Haïti, Marcel Dorigny devait participer à la 1ère édition du festival du patrimoine panafricain dédié à l’ancienne « perle des Antilles » à Bordeaux.

« J’apprends avec surprise et tristesse la mort de l’historien Marcel Dorigny, spécialiste de l’histoire de l’esclavage, de la colonisation et des mouvements indépendantistes et abolitionnistes. A Paris, le 22 juin dernier il parrainait l’assemblée générale constitutive de IDF Mémoires & Partages et je lui ai parlé au téléphone il n’y a pas dix jours à propos de la polémique liée aux dégradations de la statue Al Pouessi. Membre de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, c’est un historien rigoureux, généreux, courageux et ouvert aux engagements citoyens. Un des rares qui ne mégotait ni son savoir ni sa disponibilité à l’égard des militants de la mémoire de l’esclavage. Mémoires & Partages, par ma voix, présente toutes ses condoléances à sa fidèle épouse et à sa famille.  » Karfa Sira Diallo, fondateur-directeur de Mémoires & Partages et Conseiller régional Nouvelle-Aquitaine

Marcel Dorigny enseignait au département d’histoire de l’Université de Paris 8. Ses recherches portaient sur les courants du libéralisme français au XVIIIe siècle et dans la Révolution française, principalement dans les domaines coloniaux : la place de l’esclavage dans les doctrines libérales du XVIIIe siècle ; les courants antiesclavagistes et abolitionnistes, de la Société des amis des Noirs (1788-1799) à la Société française pour l’abolition de l’esclavage (1834-1850) ; les processus d’abolition de l’esclavage dans les colonies d’Amérique, notamment dans le cas de Saint-Domingue-Haïti, et leurs rapports avec les mouvements d’indépendance des colonies américaines, États-Unis puis Amérique espagnole.

Secrétaire général de la Société des études robespierristes de 1999 à 2005, directeur de la revue Dix-huitième siècle ; membre du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) du ministère de la Recherche ; membre du Comité de réflexion et de proposition pour les relations franco-haïtiennes, présidé par Régis Debray, il est également membre du Comité pour la mémoire de l’esclavage, créé par le Premier ministre en application de la Loi du 21 mai 2001 et président de l’Association pour l’Etude de la colonisation européenne (1750-1850).

LA FAMILLE informe que les obsèques se tiendront le Jeudi 30 septembre à 15h 15 au cimetière du Père Lachaise.

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