Mouvement d’éducation populaire à la mémoire partagée depuis 1998

BORDEAUX – BAYONNE – DAKAR – LA ROCHELLE – LE HAVRE – PARIS

Marseille, port négrier, assume ton histoire – Conférence de presse, devant l’Hotel de Ville de Marseille, 20 mars à 17h

MarseilleCommuniqué de presse – 19 mars 2014 – Elections Municipales, Marseille

Nos héros sont aussi des bourreaux

REBAPTISER LES RUES DE NEGRIERS A MARSEILLE

Jeudi 20 mars à 17h devant l’Hotel de Ville de Marseille

 

 Six rues honorent à Marseille les armateurs négriers : Rue Colbert, Rue ROUX-DE-CORSE, Avenue SOLIER, Rue ETIENNE MARCHAND, Allée de la MAURELETTE, Avenue de la SERANE.

Selon l’historien Gilbert Buti, les armateurs marseillais ont armé 116 navires pour la traite des noirs sur les côtes de Guinée, d’Angola et d’Afrique orientale.

Un courrier a été adressé à toutes les listes candidates aux élections dans les villes de Bordeaux, La Rochelle, Le Havre, Nantes et Marseille et une pétition ouverte sur le site Change.org.

A l’occasion des élections municipales, la Fondation du mémorial de la traite des Noirs organise un déplacement à Marseille pour sensibiliser les populations et les candidats à cette campagne.

CONFERENCE DE PRESSE

Jeudi 20 mars à 17h devant l’Hotel de Ville de Marseille.

La Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs a comme missions: Promouvoir un travail de mémoire serein et apaisé autour des héritages de la traite des noirs et de l’esclavage au niveau local, national et international. Défendre, croiser et relier la diversité des mémoires des différentes communautés qui composent le corps social pour un meilleur respect de toutes les civilisations.

www.fondationdumemorialdelatraitedesnoirs.com

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LANCEMENT DE LA CAMPAGNE NATIONALE

10 mars 2014 – Elections Municipales

REBAPTISER LES RUES DE NEGRIERS

Bordeaux, La Rochelle, Le Havre, Marseille et Nantes

Nos héros sont aussi des bourreaux

 « Et, peut-être faudrait-il inciter nos élus à revoir la signalétique urbaine en référence à ce commerce tragique ? » Lettre de François Hollande à la Fondation du Mémorial, 20 avril 2012

Le Parlement français a adopté à l’unanimité la loi reconnaissant que la traite des Noirs et l’esclavage constituent un crime contre l’humanité. Cela peut sembler évident concernant la privation de liberté, la déportation et l’exploitation d’environ 12 millions d’individus rappelées avec succès par le film 12 Years a Slave.

Pourtant aujourd’hui encore de nombreuses rues portent les noms de grands armateurs négriers, honorant ainsi leur mémoire comme autant de fiertés et de mérites au fronton de nos villes. Certains de ces personnages ont aussi eu des actions positives. Mais, en participant à ce juteux trafic d’êtres humains, ils sont devenus des criminels au regard de l’humanité et du droit, et ce malgré l’absolution offerte par le Code noir.

A l’occasion des élections municipales, la Fondation du mémorial de la traite des Noirs lance une campagne nationale. Celle-ci vise à ouvrir un débat sur le bien-fondé de la persistance de ces noms de rues qui honorent des criminels, et qui sont une offense aux victimes et résistants de l’esclavage.

Un courrier sera adressé à toutes les listes candidates aux élections dans les villes de Bordeaux, La Rochelle, Le Havre, Nantes et Marseille et une pétition ouverte sur le site Change.org.

Le geste le plus fort est bien sûr de rebaptiser les lieux publics portant des noms liés à ce commerce, mais nous pouvons aussi envisager l’apposition de panneaux explicatifs dans les rues concernées. Ainsi il serait indiqué pourquoi on honore la personne éponyme, mais également cela montrerait le respect dû à la mémoire des victimes d’un crime contre l’humanité et des combattants de la liberté.

A titre d’exemple on imaginerait mal aujourd’hui une rue Papon ou une avenue Himmler.

Alors pourquoi devons-nous subir par exemple une rue Saige à Bordeaux (22 rues de négriers), une rue Grou à Nantes (11 rues), une rue Giraudeau à La Rochelle (5 rues), une rue Begouen au Havre (5 rues) et une rue Roux de Corse à Marseille (6 rues)?

Il ne s’agit nullement pour nous de jeter l’opprobre sur des municipalités ou des familles entières, car la culpabilité n’est heureusement pas héréditaire (tout comme les honneurs ne devraient pas l’être non plus), mais plutôt d’engager un travail de mémoire apaisé, loin de toute repentance, en vue de redonner plus d’intégrité à la signalétique urbaine.

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